Château de Saint-Priest dans le Rhône

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style troubadour

Château de Saint-Priest

  • 2 Rue de l'Égalité 
  • 69800 Saint-Priest
Château de Saint-Priest
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Crédit photo : Uranismus - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIVe siècle, XVIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Les façades et toitures à l'exception de celles du bâtiment formant extrêmité de l'aile nord (cad. CV 38) : inscription par arrêté du 28 décembre 1984

Origine et histoire du Château de Saint-Priest 

Le château de Saint‑Priest, situé dans la métropole de Lyon, est une maison forte construite pour la famille Richard au XIVe siècle. Partiellement classé au titre des monuments historiques depuis le 28 décembre 1984, il a appartenu aux familles Richard puis Guignard et présente des réaménagements successifs qui mêlent architecture médiévale et éléments contemporains. Le site n'a été occupé qu'à partir du milieu du Moyen Âge : il servait d'abord d'aire d'ensilage avec des silos, puis, sous la dépendance de l'abbaye d'Ainay, il a accueilli un cimetière paroissial et une église en pierre édifiée par les moines. L'édifice religieux et ses annexes ont fonctionné jusqu'au XIVe siècle, tandis que le cimetière s'est développé de façon inégale jusqu'au XVe siècle. En 1325, le comte Édouard de Savoie céda ses droits seigneuriaux à Guy Richard ; en 1336 Humbert Richard prêta hommage pour la « maison forte de Saint‑Priest en Velin » qui correspondait alors à l'actuelle aile ouest. Vers 1438, Gillet Richard fit élever une tour de quatre niveaux d'environ 8,30 mètres en angle nord‑ouest, et en 1450 Louis Richard fit bâtir l'aile nord dite « bâtiment médiéval », composée d'un sous‑sol et de trois niveaux de 162 m2 chacun. Le caveau et le rez‑de‑chaussée servaient à la cuisine et au stockage, le premier étage à la réception et le second à la vie privée ; c'est également à cette période qu'un grand escalier occupe toute la hauteur du bâtiment médiéval. Au XVe siècle furent ajoutés le donjon à l'extrémité sud‑ouest et l'aile sud établie sur l'ancien fossé. En décembre 1455, le roi Charles VII se rendit au château pour y rencontrer son fils et régler un différend avec les Dauphinois ; l'affaire fut close le 10 avril 1457 dans la grande salle, aujourd'hui dite salon Charles VII. La famille Richard vendit la seigneurie et le château en 1645 à Jacques Guignard, riche notable lyonnais. La nouvelle seigneurie fut érigée en vicomté par lettres patentes de Louis XIV en 1653, et vers 1660 Jacques Guignard réaménagea l'intérieur et transforma le grand escalier en un modèle à balustres. À partir du XVIIe siècle, un jardin à la française de 2,5 hectares fut tracé, avec une allée d'ifs et de massifs plantée d'est en ouest. Les Guignard poursuivirent des travaux d'amélioration du confort ; en 1764 Jean‑Emmanuel Guignard confia la rénovation de la façade ouest à l'architecte Nogaret, qui mourut au château en 1767 pendant les travaux. Pendant la Révolution le château passa à la commune, fut dépouillé et détérioré, puis fut restitué aux Guignard en 1795. De retour d'exil en 1815, le comte François‑Emmanuel Guignard entreprit d'importantes rénovations et, en 1820, un jardin à l'anglaise fut créé ; ses fils poursuivirent ensuite la modernisation des aménagements et du mobilier, riche en marbre, marqueterie, pianos et grands miroirs. En 1828 la façade ouest fut de nouveau remaniée par l'architecte lyonnais Chenavard dans un style mêlant éléments Renaissance, gothiques et médiévaux. Pour régler des dettes, Armand Emmanuel Charles et son fils Alexis Guignard vendirent le château en 1838, marquant la fin de leur seigneurie. Après plusieurs propriétaires, Augustin Planque acquit le domaine en 1887 pour en faire une résidence de séminaristes et fit ajouter une échauguette au nord‑ouest et une tourelle au‑dessus du donjon. Le château fut rapidement délaissé puis acheté par la ville de Saint‑Priest le 11 juin 1938 ; il présentait alors de nombreuses dégradations intérieures et extérieures. Lors de la Seconde Guerre mondiale il fut réquisitionné, d'abord par l'armée française, puis occupé par les Allemands en 1942 qui installèrent un radar dans le parc et détruisirent une plaque décorative ; après la Libération il servit aux troupes alliées et accueillit des prisonniers de guerre. Des aménagements paysagers et quelques constructions ont été réalisés dans les années 1960, mais le bâtiment continua de se dégrader malgré son classement partiel comme monument historique en 1984. Occupé par des associations et des services municipaux, il connut une restauration complète engagée en 1995 par la municipalité de Bruno Polga, comprenant la construction de deux tours monumentales et d'une verrière à l'est du logis entre 1995 et 1998. Les travaux ont livré les fondations de l'église médiévale, une soixantaine de sépultures et une stèle funéraire en calcaire du Bugey, datée des IIe‑IIIe siècles et portant le nom Iulius Victor, réemployée dans les fondations de l'édifice médiéval. Commercialisé pour des manifestations par le groupe GL Events de 1999 à 2016, le château est redevenu propriété communale le 1er janvier 2017 et sert aujourd'hui de centre culturel pour concerts et événements locaux. Des travaux de réhabilitation, notamment sur la verrière, sont prévus dans les prochaines années. Le logis principal s'étire d'est en ouest et, avec les ailes nord et sud, forme trois côtés d'un quadrilatère dont le quatrième est fermé par des constructions modernes composées de deux tours rondes et d'une grande structure vitrée et métallique. Une tour carrée saillante occupe l'angle sud‑ouest et une échauguette, ajoutée au début du XXe siècle, couronne l'angle nord‑ouest ; les façades présentent des percements variés et un avant‑corps central sur la façade ouest, accessible par une terrasse et un escalier monumental. Le château offre environ 760 m2 de salons modulables sur deux niveaux, une verrière de 215 m2, des espaces extérieurs aménagés et six salons capables d'accueillir de 20 à 500 personnes. Le parc conserve des parterres et l'allée historique bordée d'ifs qui structure le jardin à la française d'origine. Le site est accessible à pied depuis l'arrêt Jules Ferry (tram T2 et bus C25), situé à environ 300 mètres.

Liens externes